A la tête d'une nouvelle formation, il anime en 1978, fêtes de mariages et de circoncision et son nom circule avec de plus en plus d'insistance. II lui faudra toutefois attendre 1985 pour tenter un essai discographique qui ne sortira jamais car le producteur décréta la mort du chaabi face à déferlant raï. Commercialisé sous forme de cassette en 1990, il n'obtient aucun succès.
Deux enregistrements suivront, mais la reconnaissance tarde à venir.
En 1991, coup de tonner dans un ciel endeuille par la violence ambiante: une cassette émerge: Echemaâ (La bougie), récitée avec conviction sur le mode sika sbania (flamenco), est un succès dans lequel toute une jeunesse se reconnait. Subissant l'influence à la fois de Cheikh el Hasnaoui et de Dahmane el Harrachi , Kamel Messaoudi commet Ah Ya Dzaîr, un vrai manifeste ou le chaâbi renoue avec la réalité sans perdre de sa poèsie.