Si les femmes et les hommes sont bien sûr égaux, ils ont tout de même quelques différences biologiques. Sauf qu’en médecine, ces différences ne sont pas toujours mises en avant.
Et cela commence au moment de l’élaboration des médicaments. Sur les animaux comme sur les humains, 80% des études se font sur des mâles. En cause : des risques lors d’une éventuelle grossesse, les potentiels changements hormonaux et le coût. Résultat : au moment de prendre ces même médicaments, les femmes ont plus de chances de développer des effets secondaires. C’est notamment le cas pour les somnifères ou les traitements anti-cholestérol.
Ce manque de prise en compte des spécificités des femmes se retrouve aussi lors de la prise en charge des patients. C’est notamment le cas pour les maladies cardiovasculaires comme l’infarctus. Les symptômes seront différents entre les deux sexes. Sauf que les médecins, souvent mieux formés à la cardiologie masculine, auront tendance à minimiser ceux des femmes, qu’ils connaissent moins.
En Europe, la médecine différenciée est obligatoire depuis quinze ans. Mais les habitudes changent lentement. En France, par exemple, seules 33 % des femmes participent aux essais cliniques. Et le premier manuel de médecine différenciée a été publié… en 2012.