La démission de Saad Hariri prend de court le Liban

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Une nouvelle période d’incertitude s’ouvre au Liban. Le Premier ministre Saad Hariri a créé la surprise, en annonçant sa démission ce samedi, depuis Riyad, en Arabie Saoudite. Sa déclaration a été retransmise par la chaîne Al-Arabiya. Le chef du gouvernement libanais dit “craindre pour sa vie”, et met en cause le Hezbollah, le groupuscule chiite armé soutenu par l’Iran.

“Bien sûr que ça ira de mal en pis”, soutient un habitant de Beyrouth, “parce qu’Hariri a beaucoup fait pour le pays, il lui a permis au pays d‘éviter des guerres, d’empêcher que le terrorisme ne le frappe, mais maintenant, il a démissionné, malheureusement. Je ne sais pas pourquoi, peut-être qu’il a subi des pressions de l’Arabie Saoudite, ou parce que le Hezbollah refuse de rendre les armes”.

“C’est pareil, avec ou sans lui”, estime une autre résidente, “le pays est bloqué. C’est toujours la même chose, et ça recommence. Quoiqu’on lui dise de faire, il le fait, Et c’est tout.”

Riyad et Téhéran s’opposent sur de nombreux dossiers, comme la Syrie ou le Yémen. Saad Hariri accuse le Hezbollah d’opérer une “mainmise” sur le Liban. Il a comparé le contexte actuel avec la période qui a précédé l’assassinat de son père Rafic Hariri, en 2005. Un acte qu’il a imputé au régime syrien, et pour lequel cinq membres du Hezbollah ont été mis en cause.

Liban: la démission du Premier ministre Saad Hariri annoncée depuis Riyad en Arabie semble avoir été imposée par son allié saoudien. pic.twitter.com/ysyzjkmSrA— Georges Malbrunot (@Malbrunot) 4 novembre 2017

Samy Gemayel : Le #Liban ne peut être gouverné que par un véritable partenariat https://t.co/EqJU33tL0X— L’Orient-Le Jour (@LOrientLeJour) 4 novembre 2017

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