Michel Boujenah aura-t-il un public, le 19 juillet en Tunisie ? Rien n'est moins sûr. Son spectacle programmé au 53e festival de Carthage pourrait bien être victime d'une campagne de boycott lancée par trois organes. Le parti politique Al Joumhouri, le mouvement BDS et l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), le principal syndicat du pays. Ils accusent tous le célèbre acteur Franco-Tunisien de "complaisances sionistes". Parmi d'autres appels, un communiqué publié le 4 juillet par le syndicat l'UGTT exigeait aussi l'annulation du spectacle en pointant du doigt ses "opinions pro-sionistes". Mais rien n'y fait. Le directeur du festival s'est personnellement exprimé pour calmer la situation et Michel Boujenah, dans une interview donnée dimanche 9 juillet au journal Nice Matin, a tenté de mettre en avant son indéfectible amour pour la Tunisie. "Le spectacle à Carthage se fera, a-t-il déclaré, mais ce n'est pas mon métier de parler de tout ça. Moi, je suis un artiste, je ne suis qu'un clown, pas un homme politique ni un économiste ". Espérons juste qu'il ait un public pour l'écouter.