C’est en 2008, 4 ans après sa sortie de l’ENA, qu’Emmanuel Macron rejoint la banque Rothschild. En pleine crise financière, celui qui n’est alors âgé que d’une petite trentaine d’années fait office de jeune premier, il est surnommé “le Mozart de la Finance”. En deux ans à peine, Macron devient associé-gérant de la banque familiale… une ascension fulgurante. En 2012, le jeune carnassier rencontre le patron de Nestlé, Peter Brabeck, lequel le charge de gérer des laits infantiles du laboratoire Pfizer. La transaction s’élève à 9 milliards d’euros. Avec ce coup, Macron touche le gros lot…
Pendant ce temps, Macron fait aussi dans le bénévolat… Il conseille dans ce cadre la Société des Rédacteurs du Monde quand le trio Bergé, Pigasse, Niel s’apprête à racheter le quotidien. Macron sera ensuite suspecté d’avoir fait du favoritisme pour le groupe espagnol Prisa, qu’il conseillera un an plus tard dans un autre affaire. Pendant ce temps, Macron aurait également été vu avec Alain Minc, président du conseil de surveillance du Monde à cette époque.
En août 2014, le jeune premier fait son entrée à Bercy et déclare donc son patrimoine. Surprise, il s’élève à 156 000 euros. Un appartement, deux assurances-vies, une voiture et surtout une dette de près d’un million d’euros… Le total restant est étonnamment faible et contraste avec les 3,3 millions que Macron aurait perçu entre 2009 et 2014… Son porte-parole Sylvain Fort balaie les interrogations en expliquant que Macron aime dépenser de l’argent… Un peu court comme argumentation. C’est d’ailleurs pour cette raison que Paul Mumbach, candidats des Maires en colère, Jean-Philippe Allenbach, président du mouvement Franche-Comté et Serge Grass, président de l’Union civique des Contribuables Citoyens ont alerté la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Politique… sans grand succès.
En poste comme ministre de l’Economie, Macron a également mené la grande vie. En huit mois, il aurait dépensé 120 000 euros en frais de bouche pour rencontrer des personnalités influentes… sans doute dans le but de poser les premiers jalons de sa candidature. Pendant son exercice, les choix et décisions de Macron seraient également à scruter de près. Alors que son prédécesseur Arnaud Montebourg a toujours tenu bon face à General Electrics, Macron se dit dès son activité de secrétaire de l’Elysée, favorable aux rachats d’Alstom… Quand il pose ses valises à Bercy, la vente est consommée. Les conséquences sont simples : plus de 2 milliers de personnes restent sur le carreau, sans boulot.
Pour finir, toujours bercé dans l’argent, Emmanuel Macron fait apparaître des comptes bien modestes pour son mouvement. N’étant pas un parti, En Marche ne bénéficiera pas des dotations de l’Etat, pourtant, son budget de campagne est fixé à 17,5 millions. L’équipe de campagne estime que les dons dépassent aujourd’hui les 6,5 millions, et le candidat lui-même devrait faire un emprunt de 8 millions sur ses deniers personnels.