3 adultes, 1 adolescent et un enfant : des restes fossiles datés à 300 000 ans
Les découvertes de Jebel Irhoud font reculer les origines de notre espèce de 100 000 ans et révèle un scénario évolutif complexe de l’humanité qui implique l’ensemble du continent africain. Elles démontrent qu’il y a 300 000 ans d’importantes modifications biologiques et comportementales avaient déjà eu lieu chez nos ancêtres directs à travers toute l’Afrique.
Une équipe internationale dirigée par le Pr Jean-Jacques Hublin de l’Institut Max Planck d’Anthropologie Evolutionnaire (Leipzig, Allemagne) et du Collège de France, chaire de Paléoanthropologie, et par le Pr Abdelouahed Ben-Ncer de l’Institut National d’Archéologie et du Patrimoine (INSAP, Rabat, Maroc) a mis au jour des restes d’Homo sapiens primitifs associés à des outillages de pierre et des restes de faunes à Jebel Irhoud , au Maroc. L’âge de ces découvertes a été déterminé autour de 300 000 ans. Les fossiles humains de Jebel Irhoud représentent les plus anciennes traces de notre propre espèce connues à ce jour. Leur âge est de 100 000 ans supérieur à celui des plus anciens Homo sapiens connus jusqu’à présent.