Décidément, après la présidence normale de François Hollande, Emmanuel Macron s'élance à 100% dans le style jupitérien. En plus de son annonce de s'exprimer devant le congrès, le 3 juillet, à la veille du discours de politique générale de son Premier ministre, il a fait savoir, ce mercredi 28 juin qu'il ne se pliera pas à la traditionnelle interview télévisée du 14-juillet. L'exercice existe pourtant depuis 1978. Mais selon l'Express, Nicolas Sarkozy, lui non plus, n'avait pas donné d'interview le 14-juillet au début de son mandat en 2007. Emmanuel Macron s'adressera directement aux Français dans un discours. Et la raison avancée par l'Élysée est pour le moins improbable. "'Il n'y a pas de refus d'obstacle avec la presse', jure-t-on pourtant à l'Élysée, où l'on fait valoir que la 'pensée complexe' du président se prête mal au jeu des questions-réponses avec des journalistes", peut-on lire sur le site lemonde.fr. Est-ce un clin d'oeil à certains de ses détracteurs qui ont pu railler sa tendance aux abstractions lors de ses discours ? Une forme d'ironie en direction de ceux s'inquièteraient d'un éventuel problème de l'exécutif avec la liberté de la presse ? Ou simplement une manière de verrouiller plus encore la communication présidentielle ? La réponse est certainement complexe.