Chez les cyclos, Paris-Nice passe par les cols à plus de 2000 m…
Dans un autre registre, celui des pratiquants, j’ai participé la semaine passée à un événement exceptionnel : le Paris-Nice Cyclo. Cette épreuve sans classement a attiré 220 cyclos (dont des Anglais, Suisses, Belges et Russes ainsi que Raymond Martin, 3e et meilleur grimpeur du Tour 1980) venus rallier la Riviera au départ de la capitale en 10 étapes et 10 jours. Mais si le Paris-Nice des « pros » en mars totalise 1200 bornes, celui des cyclos en faisait 1500… Les départs des étapes avaient lieu le plus souvent entre 7 h et 8 h et le tracé traversait 3 massifs (Morvan, Jura, Alpes) et surtout des cols redoutables (Ramaz, Joux-Plane, Colombière…) dont certains à plus de 2000 m (Iseran, Izoard, Vars, Agnel, Lombarde) sans oublier les terribles cols italiens mais frontaliers, du Sampeyre et surtout celui de la Finestre (emprunté à 3 reprises par le Giro 2005, 2011, 2015) avec ses 8 km de terre battue… Bref, un parcours de plus 28 000 m de dénivelée sur 10 jours, sans journée de repos à découvrir ici.
Il est assez cocasse de voir que les cyclos -souvent retraités ou âgés de la cinquantaine- roulent sur des parcours plus durs que ceux des pros, qui eux sont jeunes, très bien entraînés, massés et dont la vie tournent autour de la performance ! Là aussi, comme pour le championnat de France, le bon dosage des difficultés est à trouver. Mais le proverbe affirme que « ce sont les difficultés qui nous révèlent », alors…