A-t-on enfin trouvé avec les algorithmes, et leur prolifération invisible, le meilleur moyen de gouverner nos conduites ? Que reprocher à des systèmes qui finalement prennent en charge nos demandes futures et nous renseignent en continu sur notre rythme cardiaque, aussi bien que l’état du traffic routier, l’état des stocks de nos magasins préférés ou encore la régulation automatique de la température du bain selon notre niveau de stress du jour ? Plutôt que d’avoir une loi à respecter ou un chef à qui obéir, n’est-il pas plus satisfaisant de n’avoir au dessus de soi qu’un logiciel apprivoisé de telle manière qu’il nous délivre en permanence des conseils personnalisés, lesquels s’affinent en fonction de nos choix passés, sans qu’à aucun moment il ne faille produire le moindre effort? [...]