Caroline de Haas : "Le PS ne fait plus partie de la gauche"

Le JDD 2017-05-18

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Elle est candidate aux législatives dans la 18e circonscription de Paris. Caroline de Haas y affrontera l'ancienne ministre Myriam El Khomri (PS), Pierre-Yves Bournazel (LR) ou encore Paul Vannier (FI). "Les deux candidats d'Emmanuel Macron. Ils sont dans sa droite lignée, ce sont des candidats de droite, qui incarnent la ligne libérale sur le plan économique du Président", estime la militante féministe, à l'initiative en 2015 de la pétition contre la loi Travail. Cette dernière est soutenue par Europe Ecologie - Les Verts, Nouvelle Donne, le PCF et Ensemble. Mais pas par le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, pour qui elle a voté à l'élection présidentielle.

"On n'arrive pas à se mettre d'accord [avec la France insoumise] sur la stratégie à avoir dans cette circonscription", explique Caroline de Haas. "La France insoumise m'a dit que la seule solution pour gagner était de rester 100% France insoumise sans rassembler au-delà dans les organisations politiques. […] Ils peuvent venir mais on ne met pas leur logo et on ne montre surtout pas qu'ils sont avec nous", poursuit la candidate de "La 18 citoyenne".

"Jean-Christophe Cambadélis, c'est un sketch!"

Sur le plateau, Caroline de Haas est aussi revenue sur la composition mercredi du premier gouvernement d'Edouard Philippe. Et sur l'arrivée de Nicolas Hulot. "J'ai l'impression que c'est vraiment la caution de gauche" d'un gouvernement" qu'elle juge "libéral, anti-écolo et qui va mener une politique d'austérité". Et de poursuivre : "A titre perso, je n'y crois pas. Je me dis que ce n'est pas possible, il ne va pas y arriver."

L'occasion pour elle de revenir également sur l'avenir de la gauche et du Parti socialiste. "Pour moi, aujourd'hui, le PS n'est plus cet outil de transformation de la vie des gens. Il ne fait plus partie de la gauche", estime Caroline de Haas. "Jean-Christophe Cambadélis, c'est un sketch! Il essaie de se faire passer pour un opposant, alors qu'il est d'accord sur le fond avec ce que fait Emmanuel Macron." Pour la militante, la primaire du PS a "maintenu sous perfusion un appareil politique qui est dangereux pour les citoyennes et citoyens". Quid de Benoît Hamon, dont elle a été un temps proche : "Il aurait mieux fait de se barrer [avant la primaire] et d'aller essayer de construire avec Jean-Luc Mélenchon, Pierre Laurent et d'autres, une gauche uqi je pense aurait pu être majoritaire à l'élection présidentielle."

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