La chancelière Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron se sont dits ouverts lundi, si nécessaire, à l'idée d'un changement des traités pour réformer l'Europe en crise face à la montée des populismes.
"Le sujet des changements de traité fut un tabou français, en l'espèce il n'y en aura pas avec moi", a déclaré le président de la République.
Il appelle de ses voeux un tel changement de traité depuis longtemps, en particulier pour réformer le fonctionnement de la zone euro.
Mais Berlin s'est montré jusqu'ici très réservé. Le souvenir du rejet en France du projet de Constitution européenne en 2005 a laissé de mauvais souvenirs et la perspective de devoir faire valider un nouveau changement de traité par ratification dans tous les pays européens suscite des réticences.
Pour rassurer les Allemands, Emmanuel Macron a ajouté qu'il n'est "pas un promoteur de la mutualisation des dettes du passé" dans la zone euro car "cela conduit à une politique de déresponsabilisation".