La pirouette de François Fillon a l'air de fonctionner. Certes, le candidat de la droite a bel et bien reçu les cadeaux qu'on lui reproche et a peut-être offert des emplois présumés fictifs... Il faudra que la justice tranche. Mais sur la forme, il a réussi à passer du statut de coupable présumé au statut de victime.
Victime de la gauche, victime des juges, victime des médias et cela fonctionne. Des fillonistes rendus sceptiques, des fillonistes qui avaient pris leurs distances sont en train de revenir vers lui.
François Fillon profite aussi de l'immobilisme d'Emmanuel Macron. Ce dernier devrait aborder la dernière phase de la campagne en proposant d'autres idées, mais il n'en est rien. Certes les ralliements fonctionnent toujours comme le prouve la rencontre de ce week-end avec Christian Estrosi ou le récent soutien de Manuel Valls. Mais ces ralliements ne suffisent pas. On pourrait se retrouver dans les tout derniers jours avec 3 ou 4 candidats dans un mouchoir de poche. L'édito de Christophe Barbier.