Entrer en contact avec un ordre situé au-delà des apparences physiques, dépasser les réalités matérielles pour approcher les mystères de l'existence, expérimenter l'oubli de soi-même dans l'unité parfaite avec le cosmos : toutes ces quêtes caractérisent le mysticisme, phénomène spirituel présent en parallèle de toutes les religions, sur tous les continents. Pourquoi ne pas en reconnaître la présence dans la peinture symboliste occidentale qui, au crépuscule du XIXe siècle, cherche précisément à élever l'art au rang de médium de l'ineffable, et l'artiste au grade d'initié ?