Les choses vont comme elles vont
De temps en temps, la terre tremble
Le malheur au malheur ressemble
Il est profond, profond, profond
Vous voudriez au ciel bleu croire
Je le connais ce sentiment
J'y crois aussi, moi, par moments
Comme l'alouette au miroir
J'y crois parfois, je vous l'avoue
A n'en pas croire mes oreilles
Ah ! Je suis bien votre pareil
Ah ! Je suis bien pareil à vous
A vous, comme les grains de sable
Comme le sang toujours versé
Comme les doigts toujours blessés
Ah ! Je suis bien votre semblable
J'aurais tant voulu vous aider
Vous qui semblez autre moi-même
Mais les mots qu'au vent noir, je sème
Qui sait si vous les entendez
Tout se perd et rien ne vous touche
Ni mes paroles ni mes mains
Et vous passez votre chemin
Sans savoir que ce que dit ma bouche
Votre enfer est pourtant le mien
Nous vivons sous le même règne
Et lorsque vous saignez, je saigne
Et je meurs dans vos mêmes liens
Quelle heure est-il ? Quel temps fait-il ?
J'aurais tant aimé cependant
Gagner pour vous, pour moi perdant
Avoir été peut-être utile
C'est un rêve modeste et fou
Il aurait mieux valu le taire
Vous me mettrez avec en terre