La Serbie et le Kosovo se déclarent ensemble favorable à l’apaisement entre les deux pays. Réunis à Bruxelles sous l‘égide de l’Union européenne, les dirigeants serbes et kosovars disent vouloir oublier les tensions pour reprendre le dialogue. Mais après ces déclarations d’intention la cheffe de la diplomatie européenne attend surtout des actes. « J’espère (...) que nous pourrons nous engager davantage et plus concrètement dans le règlement des problèmes qui sont encore sur la table », explique Federica Mogherini.
Le Kosovo, peuplé majoritairement d’Albanais, est indépendant depuis 2008. Mais la Serbie refuse de reconnaître l’autorité de Pristina, d’autant qu’une forte communauté serbe vie dans le Nord du pays. Les tensions se sont particulièrement accrues lorsque Belgrade a décidé il y a une dizaine de jours d’envoyer vers le Kosovo un train de voyageurs sur lequel était inscrit: “le Kosovo c’est la Serbie”. La police kosovar avait alors déployé une unité spéciale le long de la frontière. Le convoi n’est finalement jamais arrivé à destination. Pristina réclame de son côté la destruction du mur dans la ville de Mitrovica qui sépare les communautés serbe et kosovar.