La Commission européenne propose de prolonger les contrôles temporaires à certaines frontières intérieures de l’espace Schengen. Cette mesure concerne l’Allemagne, l’Autriche, le Danemark, la Suède et la Norvège. Pour l’institution cette dérogation de trois mois ne remet cependant pas en cause son objectif d’un retour à la normale dans la zone de libre circulation européenne. Mais le Commissaire européen chargé de la Migration précise que toutes les conditions ne sont pas encore réunies. « Nous ne devons pas oublier qu’actuellement 60 000 personnes sont bloquées en Grèce, le long de la route dite des Balkans et leur relocalisation ne fonctionne pas », souligne Dimitris Avramopoulos.
Au Parlement européen certains élus déplorent cette proposition de prolongation des contrôles intérieures. La social-démocrate Tanja Fajon dénonce en particulier le double langage de l’institution. « D’un côté la Commission parle d’un retour complet de l’espace Schengen, l’une des plus grandes réussites de l’Union européenne, et de l’autre elle agit complètement différemment », ajoute-t-elle.
La Commission européenne explique les progrès observés par la mise en œuvre de différentes mesures comme la constitution d’un corps européen de garde-frontières et de garde-côtes ou encore l’accord migratoire entre les 28 et la Turquie.