Les Gambiens attendent l’arrivée de leur nouveau président, Adama Barrow, élu le 1er décembre, dont l’installation au pouvoir devient seulement possible maintenant que son prédécesseur, Yahya Jammeh, a accepté de quitter la scène après 22 ans au pouvoir. Ce dernier s’est envolé samedi, direction la Guinée équatoriale.
“Aujourd’hui, je suis un homme heureux, témoigne Badjie Fatty, parce que le président Jammeh est parti. Tout le monde s’est calmé.” “La situation en Gambie, c‘était comme une prison, affirme cet autre homme, qui préfère ne pas
être identifié. Maintenant, nous avons la liberté. A cause de Jammeh, nous avons souffert.”
L’exil forcé de l’ancien homme fort du pays ne suffit pour autant pas à régler la question de la transition dans ce petit pays anglophone de moins de deux millions de personnes, où la Communauté économique des Etats de l’Afrique de
l’Ouest (Cédéao) va s’employer à faciliter une résolution “pacifique et politique de la crise”. Le responsable du bureau régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Steve Cockburn, a estimé que le départ de Yahya Jammeh marque le début d’un “nouveau voyage” pour la Gambie. “Les Gambiens ont une occasion unique de devenir un modèle pour les droits de l’Homme en Afrique de l’Ouest”, a-t-il estimé. A confirmer.