Il explique sa vision du documentaire dans un texte publié en 1974 où il parle de la force du regard qui amène à la question de la réalité. La réalité étant la préoccupation du documentariste : comment la capter, comment la rencontrer ? Il voit sa démarche non comme quelque chose de figé, mais plutôt comme le déploiement d’un champ énergétique entre, d’une part, ce mouvement du cinéaste pour capter cette réalité, et d’autre part le champ du réel. C’est une espèce de collision, à travers un mouvement, entre un regard singulier qui est celui du cinéaste et la réalité qu’il explore.
Il ne s'est jamais complu à la dénomination que l'on pouvait donner à son cinéma comme un cinéma documentaire. Il employait plusieurs méthodes pour échapper à cette univocité du récit documentaire. Dans ses premiers films, il déployait une série de thématiques : le handicap, les relations nord-sud, mais aussi des images récurrentes comme des images de marchés, des images d'animaux égorgés, les pieds des gens. Le tout, s’agglutinant de films en films, forme une série d’images et une espèce de territoire du documentariste.
http://www.cinergie.be/entrevue.php?action=display&id=690