Les combats font rage en Syrie dans la région de Deir Ezzor entre le régime syrien et les jihadistes du groupe Etat Islamique.
L’armée syrienne annonce avoir obtenu des renforts ce mardi pour sécuriser l’aéroport de cette ville de l’est du pays.
Le groupe Etat Islamique y mène une offensive depuis plusieurs jours, lui aussi à grands renforts d’images de propagande.
Au moins 116 personnes ont été tuées en trois jours, dont 21 civils, 37 combattants pro-régime et 58 jihadistes, d’après l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme.
Le Programme alimentaire mondial a suspendu ses largages de vivres sur Deir Ezzor, en raison du danger.
“Il y a des combats dans et autour de la zone où sont larguées les marchandises (...) c’est simplement trop dangereux”, a expliqué Bettina Luescher, porte-parole du Programme alimentaire mondial. Elle a précisé que depuis avril 2016, le PAM avait effectué 177 largages aériens.
Les jihadistes contrôlent de larges secteurs de Deir Ezzor et assiègent un secteur gouvernemental, depuis 2 ans, dans l’espoir de contrôler l’ensemble de la zone.
Le cessez-le-feu négocié en décembre ne concerne pas les zones contrôlées par Daesh.
La situation de Deir Ezzor ne sera donc pas résolue à Astana la semaine prochaine.
Des pourparlers directs entre émissaires de Damas et rebelles syriens vont avoir lieu au Kazakhstan, sous le parrainage de la Russie, de l’Iran et de la Turquie.
L’objectif est de consolider la trêve et trouver une solution politique au conflit en Syrie, d’après Sergueï Lavrov.
Le chef de la diplomatie russe a dit “espérer” ce mardi que “certains pays occidentaux, qui se sentent mis à l‘écart de ces négociations” essaieraient pas “de les miner contre la volonté de tous”, sans préciser quels pays il avait en tête.
Un message énigmatique qui ne semble pourtant pas s’adresser aux Etats-Unis puisque Serguei Lavrov a invité la future administration Trump à se joindre aux discussions au Kazakhstan.
Pour la première fois depuis le début du conflit syrien en 2011, les Etats-Unis ne jouent plus le rôle de “parrain” des négociations.
Samedi, l‘équipe de transition du président élu avait confirmé avoir été invitée et laissé entendre qu’aucune réponse n’avait encore été donnée.
Au Kazakhstan, les délégations du régime syrien et des rebelles seront conduites par les mêmes représentants qu’aux négociations organisées sans succès en Suisse ces dernières années.
Si cette rencontre était couronnée de succès, elle pourrait ouvrir la voie à des négociations sous les auspices de l’ONU le 8 février à Genève.
Avec agences.