Assez de se sentir exploité ! Les « bikers » de la plateforme de livraison de repas réclament davantage de droits. Lundi 28 novembre 2016, le Syndicat des travailleurs indépendants de Grande-Bretagne (IWGB) a déposé une requête devant Central Arbitration Committee de Londres au nom d’un groupe de livreurs à vélo de Camdem, quartier nord de la capitale. La décision pourrait faire jurisprudence pour les coursiers du reste de la ville. La raison de la grogne ? Le statut d’auto-entrepreneur qui autorise une rémunération à l’heure ou à la tâche, mais refuse le droit à un salaire minimum ou à des congés payés. Les livreurs Deliveroo sont payés 3,75 livres par livraison (soit 4,40 euros, contre 5,75 en France). Par son action en justice, le syndicat IWGB espère obtenir un accord collectif pour les coursiers de Deliveroo, au nombre de 8 000 au Royaume-Uni. La France, de son côté, n’échappe pas à la contestation. Un collectif des coursiers à Paris s’est aussi constitué, autour notamment de l’un de ces travailleurs indépendants, Jérôme Pimot. Fondée à Londres en 2013, Deliveroo s'est étendue depuis à 68 villes à travers l'Europe, l'Asie, l'Australie et le Moyen-Orient. En août 2016, le groupe a été valorisé à plus d'un milliard de dollars.