Des vitres solaires qui chauffent ou rafraîchissent les bâtiments

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Alors que dans la construction, on recherche de plus en plus des solutions économes en énergie, un projet de recherche européen appelé FLUIDGLASS mené notamment en Suisse et au Liechtenstein entend apporter sa pierre à l‘édifice en proposant des fenêtres multifonctions. Equipées d’un vitrage rempli d’un fluide spécifique, elles peuvent servir de panneaux solaires, devenir plus ou moins opaques en fonction de l’ensoleillement et produire de l‘énergie pour chauffer ou rafraîchir les bâtiments.

A Vaduz, la capitale du Liechtenstein, nous découvrons en pleine rue, un container qui n’a rien d’ordinaire, et ce à cause de ses fenêtres : des fluides spéciaux ont été injectés dans les vitres. Leur surface extérieure est capable de collecter les rayons du soleil pour produire de l‘énergie et leur surface intérieure permet elle de rafraîchir ou chauffer l’intérieur du container.

Dans ce vitrage élaboré dans le cadre d’un projet de recherche européen baptisé FLUIDGLASS, on a placé un fluide en circulation qui se teinte en fonction de l’ensoleillement. Grâce à ces fenêtres d’un nouveau type, on peut économiser de l‘énergie, mais ce n’est pas leur seule utilité.

“Ces vitres sont plus ou moins opaques, donc elles protègent des rayons du soleil, explique Anne-Sophie Zapf, architecte de l’Université du Liechtenstein et coordinatrice de ce projet. Elles rafraîchissent ou chauffent le bâtiment et elles peuvent servir de panneaux solaires, elles absorbent les rayons du soleil et les transforment pour alimenter l’intérieur en énergie,” énumère-t-elle. Les jours de grand soleil, chaque fenêtre peut produire jusqu‘à 1 kilowatt / heure.

#FLUIDGLASS glass facade with adjustable transparency being exhibited at biggest European glass trade fair glasstec pic.twitter.com/0Y05UYCYos— AMIRES (AMIRES_EU) 20 septembre 2016


Fluide très spécifique

Dans un laboratoire d’un institut technique de Buchs (NTB), une autre équipe travaille sur la composition de ce fluide qui se trouve dans le vitrage, c’est un mélange d’eau, d’antigel et de particules magnétiques. Principal défi pour les scientifiques : le rendre stable sur le long terme.
Ils y sont parvenus grâce à des particules aux caractéristiques très précises. “Ces particules ne doivent pas s’agglutiner : autrement dit, elles ne doivent pas se regrouper, précise Daniel Gstöhl, ingénieur mécanique au NTB. Elles ne doivent pas se déposer sur la vitre avec le temps, mais rester sous forme d’une solution et si besoin, elles doivent être faciles à filtrer,” indique-t-il.

L‘équipe a dû aussi inventer une méthode fiable, homogène et efficace pour remplir le vitrage avec le fluide. “La principale difficulté, souligne Stefan Frei, ingénieur mécanique de l’Institut, c‘était de trouver le bon mode opératoire. La vitre ne doit pas être confrontée à une surpression : sinon, elle se déformerait avec le temps et on n’aurait plus une répartition régulière des particules dans la vitre ; donc, on a dû procéder avec une press

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