Dominique de Villepin n’a pas vraiment apprécié qu’Anne-Sophie Lapix lui pose une question sur Alexandre Djouhri. Le 28 novembre 2013, ce dernier avait acquis pour un montant de 43 000 euros une BD originale de Tintin, l’un des mille premiers exemplaires imprimés de Tintin au pays des Soviets, appartenant à l’ancien Premier ministre. Cette vente de cette pièce très rare avait été mise au jour dans le cadre de l’instruction menée par les juges sur l’affaire du financement libyen. Elle avait rendu les enquêteurs perplexes se demandant ce qu’elle a pu dissimuler.
La journaliste a donc fait référence à cette vente. C’est alors que Dominique de Villepin lui a fait la leçon. Une leçon de journalisme. «[px_nbsp:nbsp]Madame Lapix, vous êtes journaliste ? Vous avez un certain sens de la déontologie ? » a-t-il interrogé. « Oui, a priori » a répondu la journaliste. « Alors citez la citation complète, citez la citation complète (...) Vous savez, le journalisme ce n’est ni de porter des jugements moraux quand on n’a pas tous les élements d’un dossier, ni de jeter le soupçon. Le journalisme, c’est d’aller jusqu’au bout de l’information » a ensuite lancé l’ex-chef du gouvernement.
Ne se laissant pas démonter, Anne-Sophie Lapix a posé une autre question sur Alexandre Djouhri. « Il a réussi à vous réconcilier avec Nicolas Sarkozy, au prix de quels services mutuels ? ». Réponse sèche de Dominique de Villepin. « Là encore madame Lapix... La réconciliation est un choix personnel que j’ai fait ». Fin de la discussion.