Les francophones ont décidé de s’unir pour la sécurité du Burkina Faso. Le Canada et la France vont en effet financer à hauteur de 300 000 euros la construction de postes frontières dans ce pays sahélien pauvre d’Afrique de l’ouest. Le Burkina Faso est confronté depuis 2015 à des attaques djihadistes récurrentes, surtout dans le nord près du Mali et du Niger. « A certains endroits nous n’avons que de petits bâtiments, pas de clôture, rien du tout… », a précisé le ministre de la Sécurité, Simon Compaoré lors de la signature de l’accord. Brigades de gendarmerie et de police, dispensaires, écoles seront aussi construits dans cette région du Sahel, où une partie des populations reste nomade. Ouagadougou abrite déjà des Forces spéciales françaises, fer de lance du dispositif Barkhane de lutte contre les djihadistes. La capitale burkinabé avait été le théâtre d’une attaque terroriste spectaculaire le 15 janvier 2016. Un commando de trois assaillants avait alors tué 30 personnes et fait 71 blessés. Le 12 octobre dernier, quatre militaires et deux civils étaient tués au poste frontalier d’Intangom, à cinq kilomètres du Mali et à une vingtaine de km de la frontière avec le Niger.