SYRIE
Important bastion de l’opposition au régime, l’est d’Alep est en état de siège et subi d’intenses bombardements de l’armée syrienne et de son allié russe
Frappés par les bombardements, les hôpitaux ne parviennent plus à prendre en charge les centaines de blessés
Eventré, les fenêtres soufflées par les bombes, les brancards recouverts de pierres et de poussière
Voilà tout ce qu’il reste de cet hôpital dans l’est d’Alep
Le 1er octobre, les bombardements incessants de l’aviation syrienne et russe ont entièrement détruit les blocs opératoires et les chambres des patients, amenuisant les chances de survie des blessés de guerre qui affluent chaque jour
Voici le stock de la pharmacie d’un des rares hôpitaux toujours en fonctionnement
Comment soigner dans ces conditions ?
Dans les huit hôpitaux de l’est d’Alep soutenus par Médecins sans Frontières, les équipes médicales doivent faire des choix insupportables

Dr Abu Waseem, directeur d’hôpital dans l’est d’Alep, soutenu par MSF (en arabe)
Nous sommes en état de siège alors nous devons nous débrouiller pour soigner ici tous les patients qui arrivent. Nous voyons beaucoup de lésions cérébrales très graves que nous ne pouvons tout simplement pas traiter. »
Quoique vous essayiez de faire, ça ne sert à rien. Vous attendez cinq minutes à leur côté pendant qu’ils meurent, sans être capable de faire quoique ce soit pour les sauver. »
 Je pense que si nous pratiquons moins d’opération et que nous utilisons le moins de matériel possible, nous pouvons tenir encore trois mois. Mais si les bombardements continuent avec cette intensité, je pense que nous ne serons pas capables de tenir plus qu’un mois ou six semaines. 

Depuis 2011, la guerre est le quotidien des Syriens
On estime que 250 000 personnes survivent dans l’est d’Alep sans eau, ni électricité, avec très peu de nourriture, sous les bombes et au milieu des décombres.