Les Colombiens sont invités dimanche à voter pour ou contre l’accord conclu il y a une semaine par leur président, Juan Manuel Santos, avec le chef des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), Rodrigo Londoño.
Santos n‘était juridiquement pas obligé d’organiser ce scrutin. Il le fait, a-t-il expliqué, pour donner “la plus large légitimité” possible à ce qui signerait la fin d’un demi-siècle de conflit meurtrier.
“Ceux qui voteront oui ne mettront pas seulement fin aux FARC en tant qu’organisation armée, commente le chef des négociations avec les FARC, Humberto de la Calle Lombana, ils ouvriront aussi la voie à un nouvel avenir pour la Colombie. Les électeurs ont le droit de voter non, mais il faut qu’ils aient conscience des conséquences de leur vote. Le futur de notre pays est entre nos mains.”
Le camp du non est emmené par l’ancien président colombien Alvaro Uribe (2002-2010). Il ne s’oppose pas à ce qu’un accord de paix soit signé avec les FARC, mais au sort réservé aux auteurs de crimes perpétrés pendant le conflit, en jugeant “laxistes” les sanctions prévues. “Ceux qui voteront non veulent tout autant la paix que ceux qui voteront oui, assure-t-il. Nous n’avons pas de problème avec le oui, mais nous avons une crainte : que la constitution affaiblisse notre démocratie face au terrorisme.”
Si le oui l’emporte, les FARC déposeront les armes, sous supervision de l’ONU, et elles deviendront une organisation politique légale.