La lutte contre le trafic des éléphants et des rhinocéros est, en particulier, à l’ordre du jour de la Convention internationale sur le commerce d’espèces sauvages menacées d’extinction (Cites), qui s’est ouverte samedi à Johannesburg (Afrique du Sud) et doit plus largement débattre du sort de quelque 500 espèces d’animaux sauvages mais aussi de plantes. Cent-quatre-vingt-deux pays et l’Union européenne sont signataires d’un traité protégeant, à des degrés divers, 5 600 espèces animales et 30 000 plantes.
“Toutes les espèces de rhinocéros doivent être protégées, sans exception, il ne faut pas dresser de liste en distinguant les unes des autres, a réclamé au cours d’une manifestation la présidente de l’ONG Animal Defenders International, Jan Creamer. Ces animaux sont menacés d’extinction et c’est notre faute.” Le Swaziland va, au contraire, proposer de lever l’interdiction du commerce de corne des rhinocéros. Tandis que le Zimbabwe et la Namibie vont demander la fin de l’interdiction du commerce de l’ivoire, afin de pouvoir vendre leur stock confisqué ou provenant d’animaux décédés de mort naturelle.
Face à ces revendications, il y a les statistiques : ces huit dernières années, plus de 5 000 rhinocéros, soit le quart de leur population mondiale, ont été tués en Afrique du Sud, qui abrite 80% de ces mammifères ; la population des éléphants vivant dans les savanes d’Afrique a décliné de 30% entre 2007 et 2014. Dans les deux cas, le braconnage est en cause.