Plus de 90 morts vendredi, au moins 25 ce samedi, et une poignée de miraculés. Les bombardements du régime syrien et de son allié russe sur Alep ne laissent pas le moindre répit aux habitants des quartiers Est, tenus par les rebelles. Les destructions sont telles que les secours ne peuvent plus se rendre sur les zones les plus touchées.
Alep, aujourd’hui champ de ruines, était l’ancienne capitale économique de la Syrie. Depuis 2012, elle est divisée entre rebelles et loyalistes, et le régime – qui a assiégé la partie rebelle – compte lancer une offensive terrestre pour s’emparer de ce qu’il en reste.
La trêve, péniblement négociée, a volé en éclats il y a cinq jours. Et elle n’aura “pas de raison d‘être”, estime le chef de la diplomatie russe, tant que l’opposition armée syrienne ne se démarquera pas des djihadistes d’Al-Nosra. Entre Sergueï Lavrov et son homologue américain John Kerry, c’est plus que jamais un dialogue de sourds, les deux hommes condamnant les exactions des forces ennemies sur le terrain.
Dans ce contexte, les appels à la désescalade émis depuis l’Assemblée générale des Nations Unies auront été bien inaudibles.
Unacceptable. Nearly 2 million people in #Aleppo are once again with no running water https://t.co/osGRIZoL5X #Syria SingerHanaa pic.twitter.com/qlEIm13Alm— UNICEF (UNICEF) September 24, 2016