Barack Obama ouvre grand les portes des Etats-Unis aux véhicules sans conducteur. Des voitures censées sauver des vies, un pari sur l’avenir qu’il faut encadrer pour garantir la sécurité des citoyens.
L’administration fédérale va donc demander à toutes les entreprises automobiles et technologiques de se conformer à un guide comportant 15 points à respecter. Il leur est notamment demandé de partager leurs technologies avec le ministère des transports avant tout test en situation réelle.
Les constructeurs devront par exemple expliquer comment leurs voitures sont programmées pour réagir en cas de dilemme sur la route.
Et il y a des progrès à faire, sur cette vidéo, une voiture sans conducteur de Google avait choisi de percuter un bus pour éviter des sacs de sable sur un chantier, à Mountain View en février dernier.
Les entreprises ont tout intérêt à jouer ce jeu de la transparence édicté par la Maison Blanche car il faut apaiser les inquiétudes des Américains depuis l’accident mortel impliquant une voiture semi-autonome en mai dernier en Floride. La berline Tesla dont le système de pilotage automatique était activé, n’avait pu éviter le semi-remorque qui lui a coupé la route.
L’an dernier 40 000 personnes sont mortes sur les routes des Etats-Unis.
L’administration Obama, comme les constructeurs, est convaincue que les véhicules autonomes peuvent sauver des vies.
“Je pense qu’une des choses sur lesquelles nous sommes d’accord, c’est que cette nouvelle technologie représente l’opportunité de sauver des vies, et le fait que 94 % des accidents de la route sont dûs des erreurs humaines signifie que nous pouvons, grâce à cette technologie, réduire ces erreurs, on peut tous y gagner“, explique Chris Urmson, directeur du programme de voiture sans conducteur chez Google.
Actuellement, aux Etats-Unis, les règles concernant les véhicules autonomes diffèrent selon les Etats : la plupart exigent cependant un conducteur avec permis à bord de la voiture. Mais c’est un sujet que l’administration fédérale voudrait aussi réglementer en dépit des prérogatives des Etats en la matière.
A Pittsburgh, en Pennsylvanie, Uber fait déjà des tests pour un service de location de voitures autonomes dans les rues de la ville, très ouverte à ce développement technologique.
“Cette expérience nous aidera à être à l’avant-garde d’un tout nouveau pan de l‘économie qui est en cours de développement avec ces véhicules autonomes“, explique le maire Bill Peduto.
Ce guide établi par Washington n’est pas censé mettre des bâtons dans les roues des constructeurs, mais bien les encadrer à l’heure même où ils se livrent à une véritable course contre la montre : le premier véhicule sans conducteur devrait être commercialisé d’ici 2020.
Cependant, la technologie autonome pose de nombreuses questions encore sans réponse, notamment sur le partage des responsabilités en cas d’accident, ou encore des dilemmes éthiques, comme celui de savoir si le véhicule doit c