À Haïti, la rentrée des classes n'a pas eu lieu pour tout le monde. Sans cartable ou même un crayon en poche, seuls trois enfants d'Elimène Benjamin ont repris le chemin de l'école : faute d'argent, son ainée de 15 ans va devoir attendre avant de faire sa rentrée, dans la banlieue de Port-au-Prince.
"Les frais d'inscription ici sont minimes, 100 gourdes (1.50 dollars) mais le problème c'est tout le reste : les livres, les cahiers...", explique la femme de 33 ans. "S'ils n'ont rien de ça, ça ne sert à rien qu'ils viennent à l'école : ils ne pourront pas bien apprendre". Au lever du drapeau national qui ouvre chaque journée de cours, le directeur de l'école publique de Tabarre se désole devant les rangs clairsemés.