Relégué dans les sondages, Donald Trump essaie de trouver un second souffle. Le candidat républicain drague désormais le vote afro-américain. Une opération séduction qui s’annonce laborieuse. Selon une enquête d’opinion commandée par NBC et le Wall Street Journal, c’est dans cette catégorie qu’il fait son plus mauvais score. 1% seulement des afro-américains lui accorderaient leur vote. Toutes minorités ethniques confondues, Donald Trump est loin derrière sa rivale démocrate, seulement 17% se prononcent en sa faveur, Hillary Clinton récoltant près de 70% de leurs voix. Samedi lors d’un meeting en Virginie et devant une assemblée quasiment 100 % blanche, il a tenté de tirer profit de l’Histoire des Etats-Unis. “Le parti républicain est le parti d’Abraham Lincoln. Je veux qu’il soit la maison de tous les électeurs afro-américains de nouveau”, a-t-il lancé. Une référence au seizième président américain considéré comme celui qui a aboli l’esclavage.
Cette semaine, les problèmes se multiplient pour Donald Trump. Après la démission de son directeur de campagne, le New York Times a publié samedi une enquête mettant en cause la réussite de l’homme d’affaires. Ses compagnies seraient endettés à hauteur de 650 millions, soit plus du double du montant annoncé par le candidat républicain dans le cadre de sa campagne. Parmi les créanciers de l’empire Trump figurent une des principales banques de Chine, pays que le candidat présente régulièrement comme l’ennemi commercial à soumettre, ainsi que Goldman Sachs, la célèbre banque d’affaires que Trump accuse d’avoir favorisé sa rivale Hillary Clinton. Le milliardaire aime insister sur le succès de ses affaires, présentant sa réussite comme un garant de ses capacités à gouverner les Etats-Unis. Il affirme peser 10 milliards de dollars, un montant contesté par de nombreux experts.
Avec AFP