Le médecin Elisabeth Paganelli, secrétaire générale du Syndicat National des Gynécologues et Obstétriciens de France, a estimé sur Facebook le 15 juin dernier qu'un arrêt de 4 jours après une IVG, pas nécessaire. "On propose à la patiente de choisir le jour de l'expulsion un jour férié ou de poser un jour de congé. Si on considère que la femme est l'égale de l'homme au sein du travail et qu'elle puisse enfin être payée comme l'homme et avec égalité, il faut que les professionnels de santé évitent les arrêts de travail injustifiés à leurs patientes."
Des propos qui ont énervé Marina Carrère et Michel Cymes.
"Les propos ci-dessus ont été tenus non par un homme sexiste ignorant tout des femmes et de l'IVG mais par une femme, médecin, gynécologue et secrétaire générale du Syndicat des Gynécologues et Obstétriciens de France (SYNGOF), Elisabeth Paganelli. Cette citation est extraite de la page Facebook du syndicat.
Ces propos sont graves, car ils font état d’une méconnaissance médicale de cette interruption volontaire de grossesse par l’absorption de médicaments (et qui peut être pratiquée à la maison). Or, à la suite de cet acte, les femmes peuvent, durant plusieurs jours, avoir mal, saigner, voire expulser de gros caillots de façon imprévisible ; elles ont même le droit de vivre difficilement cet acte sur un plan psychologique. Il peut être donc justifié de s’arrêter.
Madame Paganelli reconnaît qu'une journée peut être nécessaire, puisqu’elle écrit : "on propose à la patiente de choisir le jour de l'expulsion un jour férié ou de poser un jour de congé"… Dans la mesure où il y a eu onze jours fériés cette année, les femmes doivent bien réfléchir et choisir le moment de leur grossesse non désirée ; quant au jour de congé, précisons qu’il vaut mieux être son propre patron pour pouvoir s’absenter quand bon vous semble, ce qui n’est pas forcément le cas de toutes les femmes qui font une IVG.
Notons la façon Madame Paganelli justifie sa position, à la suite du même texte : "si on considère que la femme est l'égale de l'homme au sein du travail et qu'elle puisse enfin être payée comme l'homme et avec égalité, il faut que les professionnels de santé évitent les arrêts de travail injustifiés à leurs patiente" dénoncent les médecins.