Journée nationale du don d'organes: Qu'impose la loi au corps médical ?

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À l'occasion de la Journée nationale de réflexion sur le don d'organes et la greffe et de reconnaissance aux donneurs, l'Agence de la biomédecine lance une nouvelle campagne qui met en avant la connaissance de la loi. En effet, la loi sur le don d'organes et de tissus reste mal connue de la population. Ainsi, l'ensemble du nouveau dispositif de communication vise à expliquer de façon pédagogique et interactive le contexte légal relatif au don d'organes et de tissus, et plus précisément le principe de consentement présumé, socle fondateur de la loi.
Aujourd’hui, la loi fait de chaque français un donneur d’organes présumé, mais elle impose au corps médical de demander aux familles la position du défunt sur le don d’organes. C’est pourquoi il est essentiel de parler à ses proches pour faire respecter sa volonté.
Si vous souhaitez que votre volonté sur le don d’organes soit respectée, dites-le simplement à vos proches ! Avant d’envisager tout prélèvement, c’est vers eux que les équipes médicales se tourneront pour s’assurer que vous n’étiez pas contre le don de vos organes. Que vous portiez ou non une carte de donneur, vos proches seront interrogés par les équipes médicales sur votre position concernant le don d’organes.
Informer vos proches c’est donc s’assurer que votre volonté sera respectée. Cela permet aussi d’épargner un questionnement douloureux pour les proches, dans un moment déjà difficile.
Rien ne remplace la parole échangée. Si vous ne souhaitez pas donner vos organes et tissus après votre mort , inscrivez-vous sur le registre national des refus géré par l'Agence de la biomédecine. En cas de décès dans des conditions rendant possible un prélèvement, l’équipe médicale doit obligatoirement consulter ce registre afin de vérifier si vous étiez contre le don de vos organes.
Les types de décès permettant le prélèvement d’organes et de tissus sont dans la plupart des cas des morts brutales.
Les proches viennent d’apprendre le décès d’un parent, d’un conjoint et sont sollicités pour témoigner en urgence d'une éventuelle opposition au don d’organes et de tissus exprimée de son vivant par le défunt.
Quand le défunt n’a laissé aucun témoignage de sa position, c’est aux proches de se demander quel aurait été son choix : une épreuve qui s’ajoute à leur douleur.
En revanche, si vous n’avez pas abordé cette question avec vos proches, le dialogue avec l’équipe médicale peut être rendu plus difficile et l’impératif d’urgence n'a pas le même sens pour les proches dans ce moment douloureux. Dans ce cas, la décision se fonde sur une interprétation des propos, des traits de caractère et des actions du défunt.
La carte de donneur n'a pas de valeur juridique. Elle sert à aborder le sujet avec vos proches, afin de leur communiquer votre position sur le don d’organes et de tissus. Il faut savoir que la carte est rarement retrouvée dans les affaires personnelles du défunt.

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