« Va, et ne pèche plus ! »
Mes frères et sœurs, la fête pascale approche et la parole de Dieu ne cesse de nous montrer sa miséricorde à travers le récit de la femme adultère. Chacun retourne dans sa maison et Jésus va à la montagne des Oliviers. Le lendemain, de grand matin, il revient au temple, où il s'assied et enseigne.
Les scribes et les pharisiens amènent une femme qu'ils ont surprise en adultère et, rappelant la disposition de la loi de Moïse, ils demandent à Jésus ce qu'il faut faire à cette femme. C'est un piège qu'ils tendent à Jésus. Celui-ci écrit quelque temps sur la terre ; puis, devant leur insistance, il répond : que celui d’entre vous qui est sans péché lui jette la première pierre ; et il se remet à écrire. Confus, ils se retirent les uns après les autres. Jésus reste seul avec la femme. Jésus, s'étant redressé, demande à la femme : où sont tes accusateurs ? Elle constate que personne ne l'a condamnée. Jésus lui dit qu'il ne la condamne pas non plus, et la renvoie en lui recommandant de ne plus pécher.
Cette grande parole de Jésus, comme tous les traits de ce récit, écarte toute idée d'une sentence juridique qu'il n'aurait jamais voulu prononcer. Il se place du point de vue moral de son royaume, où il est venu pour « chercher et sauver ce qui était perdu. » Il ne dit pas à cette femme, comme à une autre pécheresse, « tes péchés te sont pardonnés » mais il dit : « Je ne te condamne pas », et cette miséricorde divine était tout ce qu'il y avait de mieux pour susciter dans le cœur de la femme, la repentance et la régénération. L'avenir le prouvera, de là cette dernière parole qui garantit la moralité de cette histoire parce qu'il n'y a rien de plus sanctifiant que la grâce : « Va, et ne pèche plus! »
Père Jean Gaston Ralay Nirina