Le massacre de Sabra et Chatila (deux camps de réfugiés palestiniens de Beyrouth-Ouest au Liban) a été perpétré, du 16 au 17 septembre 1982, par la milice chrétienne libanaise dirigée par Elie Hobeika, dans un secteur occupé par l'armée israélienne depuis l'Opération Paix en Galilée. Le nombre de victimes varie suivant les sources entre 700 et 3 500.
La commission Kahane, chargée par le gouvernement israélien d'enquêter sur le massacre, a établi que si les tueries n'ont été le fait que des Phalangistes, la conduite de la campagne militaire israélienne était fautive et que certaines personnalités politiques israéliennes comme le Ministre de la Défense de l'époque, Ariel Sharon, avaient une « responsabilité personnelle » dans les événements[4],[5]. D'autres observateurs et analystes ont critiqué le rôle de « juge et partie » de la commission israélienne et ont estimé qu'elle avait sous-estimé la responsabilité israélienne. Des camps de réfugiés palestiniens existent au Liban depuis la fin de la première guerre israélo-arabe en 1949, notamment les deux camps contigus de Sabra et de Chatila dans une banlieue de Beyrouth-Ouest. La population pauvre de ces deux quartiers grossit avec l'arrivée de Palestiniens et de Chiites fuyant les combats au Sud. L'Organisation de Libération de la Palestine s'est implantée au Liban après l'épisode de Septembre noir qui a amené ses dirigeants à quitter la Jordanie. L'OLP utilise le Sud du Liban comme base pour mener des attaques contre Israël qui répond en bombardant des positions de l'OLP au Liban Sud. Des tensions entre populations palestinienne et libanaise apparaissent du fait de la guerre civile.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_de_Sabra_et_Chatila