François Hollande a affirmé vendredi qu'il souhaitait prolonger l'état d'urgence, dont l'échéance est fixée au 26 février. Si les Français, selon plusieurs sondages, y sont majoritairement favorables, il convient de rappeler ce que signifie l'état d'urgence au quotidien : une présence policière et militaire accrue, la possibilité pour les autorités d'interdire toute manifestation ou d'opérer des perquisitions administratives, c'est-à-dire sans recours au juge... Autant de mesures qui entravent certaines libertés fondamentales. "Finalement, pas grand monde n'est à l'abri", s'inquiète Françoise Dumont, présidente de la Ligue des droits de l'homme. Le projet de loi sera présenté en Conseil des ministres le 3 février.