Le spécialiste de l'islam et du monde arabe contemporain Gilles Kepel explique que l'attentat à Istanbul est un attentat "symboliquement très fort, dans un lieu touristique par excellence". Expliquant que cet attentat "fragilise le gouvernement turc et met le doigt sur les contradictions de sa politique", Gilles Kepel ajoute: "Face au chaos de la région, le parti AKP (parti d'Erdogan) pouvait être celui qui maintient l'ordre. Mais la situation dans le sud-est du pays est telle que la Turquie est en train de devenir la victime de son environnement qu'elle pensait peut-être pouvoir gérer sans en payer le prix".