Je me souviens de toi, ce que tu m'as dit ce jour-là : petit gamin, fais attention quand tu joues avec ton pantin, il a besoin d'affection, tâche de ne pas l'abîmer, il pourrait se briser. Il y a des choses que je ne te dirai pas, tu les apprendras. J'ai grandi et je crois que j'ai appris. J'avais tracé mon chemin, mais je ne savais que moi aussi je n'étais qu'un pantin que tu tiens entre tes mains. Tu me laisses croire que je dessine mon destin, mais comme ton accessoire tu reviens jouer avec moi pour imposer mes pas. Tu tires sur une autre ficelle et je traverse un autre chemin. Tu donnes tout, tu reprends tout, l'amour, la vie, mes pantins amours, amis, comme un marionnettiste capricieux qui cède à ses envies, tu te joues de mon destin, pantin heureux ou malheureux, c'est toi qui as les ficelles en main. Dis-moi marionnettiste, je ne suis que ton pantin mais mon cœur n'est pas de bois. Qu'as-tu prévu pour moi, un autre tour de piste, tu m'amènes où demain. Ne te cache pas, montre-toi, miséreux ou puissants, petits ou géant, on est tous entre tes mains, tu nous rangeras demain.