Après le premier tour, Manuel Valls n’avait pas souhaité s’avancer sur la part de responsabilité de son gouvernement dans le haut score de l’extrême droite. Dimanche, le Premier ministre a annoncé avoir tiré des leçons des régionales. Il souhaite entre autre que l'exécutif agisse plus vite. Mais à gauche, certains veulent agir différemment. Les députés frondeurs ont repris leurs critiques dès l’entre-deux-tours, après plusieurs mois de discrétion. Pour eux, la menace d’une élimination de la gauche à la présidentielle est devenue trop forte. Certains demandent une nouvelle équipe ministérielle, plus ouverte à l’ensemble de la gauche. Mais du côté de l’Élysée, l’hypothèse d’un remaniement rapide est exclue. Pour François Hollande, l’objectif qui s’impose pour répondre à l’exaspération, c’est la baisse du chômage, condition préalable à son éventuelle candidature en 2017.