La pollution est un acte d’appropriation de l’espace (et par là de constitution identitaire)
L’acte de pollution est un acte d’appropriation de l’espace (selon les analyses que nous offre l’éthologie), aussi nous sera-t-il difficile d’arrêter de polluer sans que cela ait des répercussions sur la représentation que nous avons de la question du ‘‘propre’’, de la propriété, de l’appropriation de l’espace et de l’identité humaine. Faire en sorte que l’appropriation de l’espace identitaire ne doive rien, désormais, à l’excrétion (urine, sperme, matière fécale, sueur, etc), que cet appropriation de l’espace ne doive rien à ce qui sort du corps ‘‘propre’’suppose comme préalable une compréhension de la naissance du psychisme humain et une psychanalyse de l’excrétion (processus jusqu’alors matriciel à l’identité, essentiel à la constitution d’un soi ‘‘propre’’).
Cf Michel Serres, « Le sens de l'info » (animé par Michel Polacco), France Info, 28 Octobre 2007
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