Droite populiste et partisans de la fermeté en Europe sur l'accueil des réfugiés ont durci le ton lundi après les attentats de Paris, conséquence à leurs yeux de l'afflux de milliers de réfugiés en provenance du Moyen-Orient. La Hongrie, connue pour sa ligne intransigeante à l'égard des migrants, s'est empressée d'établir un lien. Son Premier ministre, le populiste Viktor Orban, a dénoncé lundi les terroristes qui "ont exploité les migrations de masse" en se mélangeant à la foule des réfugiés.
En Allemagne, une dizaine de milliers de sympathisants du mouvement islamophobe Pegida ont manifesté dans la soirée à Dresde (est), accusant l'afflux de migrants d'être responsable de la tragédie de Paris qui a fait 129 morts.
Parmi les voix qui s'élèvent en Europe pour réclamer la fermeté à l'égard des migrants figurent des responsables politiques de pays pourtant proportionnellement peu mis à contribution dans l'accueil des migrants venus des Balkans, comme la France, où la chef de l'extrême droite (opposition) a appelé à "l'arrêt immédiat" des arrivées, ou encore la Pologne. Marine Le Pen a ainsi estimé que les craintes de voir des terroristes potentiels se mêler aux migrants étaient "une réalité malheureusement concrétisée".