Le déficit de financement des PME, déjà reconnu comme important lors des années 2000, s’est aggravé avec la crise de 2008 : réduction importante des crédits bancaires pour certaines entreprises et surconcentration des encours sur les meilleurs dossiers, baisse sensible des investissements en capital-risque, baisse des marges et donc des capacités d’autofinancement, etc. Aussi, des modes de financement publics et privés déjà existants se sont vu modernisés et adaptés au marché, et ont connu une forte croissance : capital-investissement à vocation sociale, corporate venture, coopératives de financement, modes d’affacturage innovants, etc. D’autres ont pu apparaître, facilités par le développement exponentiel des technologies de l’information et de la communication (TIC) et du désir de désintermédiation, le crowdfunding, notamment.
Dans cette note, les auteurs présentent certains dispositifs privés issus de cette vague de modernisation, ils montrent en quoi ils répondent efficacement à certains besoins des petites et moyennes entreprises (PME) et ils mettent en perspective les tendances structurantes de leur financement. Ils concluent par quelques propositions de mesures visant à faciliter le développement de ces outils, utiles à la croissance des PME françaises.
Cette note a été écrite par Mohamed Abdesslam, directeur d’investissements pour le fonds de capital-développement Citizen Capital, et Benjamin Le Pendeven, chercheur en finance et innovation au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) et entrepreneur.