La crise dite des poubelles, qui dure depuis plusieurs semaines à Beyrouth, a dimanche, comme la veille, tourné aux affrontements entre manifestants et forces de l’ordre. Des milliers de personnes se sont rassemblées ce week-end dans la capitale libanaise. Les uns, pacifiquement, à l’appel d’un mouvement citoyen baptisé “Vous puez”,
dénonçaient l’incapacité du gouvernement à garantir les services publics, comme l’enlèvement des ordures ménagères ; d’autres, couramment qualifiés de casseurs, ont voulu en découdre avec les policiers. Résultat : jets de pierre d’un côté, réponse musclée de l’autre. Il y a eu plusieurs dizaines de blessés.
Le Premier ministre, Tammam Salam, est intervenu pour déplorer “l’usage d’une force excessive contre le peuple”. Et réclamer “des comptes” aux policiers et aux soldats. Il s’est aussi déclaré prêt à démissionner. “Ce problème est la goutte d’eau qui a fait déborder la colère, a-t-il commenté. La vraie question qui se pose à notre pays est
celle des ord