Nous sommes dans les montagnes du nord de l’Irak. Dans le camp de Dohuk, où les températures atteignent l‘été les 45 degrés. C’est là que 18 000 Yézidis ont trouvé refuge il y a un an. Accusés d‘être des adorateurs de Satan, ils ont été pourchassés par le groupe État islamique.
“Nous voulons seulement rentrer à la maison et ne plus être dépendants d’autres gens, explique ce père de famille. Nous ne supportons plus cette situation. Nous ne pouvons pas rester ici pour le restant de nos vies”
Ces Yézidis sont originaires de Sinjar, à seulement 200 kilomètres de Dohuk, mais il leur est impossible d’y retourner : les islamistes tiennent toujours en partie la ville. Les hommes qui n’ont pas pu s’enfuir ont été massacrés, les femmes torturées ou réduites en esclavage. Un rapport des Nations Unies parle d’une tentative de génocide. La communauté yézidie comptait 600 000 membres il y a un an. Impossible de dire combien ont survécu.