République centrafricaine. Etat déstructuré, violences quotidiennes

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Alors que les forces internationales se désengagent progressivement du pays, les tensions restent vives en Centrafrique. Au cours des douze derniers mois, la violence et l’insécurité ont perduré.

Le 5 décembre 2013, l’offensive Anti-Balaka sur la capitale Bangui contre les Séléka, s’accompagne de représailles très violentes envers la population musulmane. Associés malgré eux aux Sélékas, les membres de cette commpunauté doivent fuir pour éviter la mort. Un exode qui pousse 90% des musulmans de la zone-ouest, à quitter le pays .
Les musulmans qui ont réussi à se réfugier au Tchad, ont été exposés, avant ou pendant leur fuite, à des violences extrêmes. Violences qui ont causé la mort de 2 600 personnes...
Les musulmans restés en RCA sont privés de liberté de circulation et enfermés dans des enclaves sous protection internationale. Comme ici, à Carnot, où l’église accueille encore un demi-millier de personnes… Pour elles, pas de réel espoir de regagner leur foyer. Toute sortie peut leur couter la vie.
Autre enclave, à Bangui cette fois, dans le quartier de PK5, où des musulmans vivent cloitrés, dans une situation aussi tendue que précaire.
Dans ces enclaves, les équipes MSF ont mis en place des activités médicales fixes et mobiles. Principales pathologies rencontrées : diarrhées, infections respiratoires et surtout paludisme qui reste la première urgence médicale. En 2014, plus de 153.000 consultations concernaient cette maladie.

Parce que le système de santé est à l’arrêt et la couverture vaccinale très basse, des maladies, pourtant évitables, émergent. Ainsi, dans l’Est du pays, et notamment à Bria, début 2015, une épidémie de rougeole s’est déclarée. Pour éviter une flambée de la maladie, les équipes MSF ont lancé, dès le mois de mars, une campagne de vaccination des enfants.
Pour continuer d’étendre cette couverture vaccinale, les équipes MSF ont prévu de débuter en Juin, une nouvelle vague de vaccination de masse.
Alors que la France a initié le retrait partiel de la force « Sangaris » ; sur le terrain, la crise sécuritaire et humanitaire reste une réalité. L’économie et l’éducation sont à l’arrêt… L’accès aux soins quasi inexistant… La population est traumatisée… Aujourd’hui, les organisations humanitaires se sont substituées à un Etat, de toute façon défaillant, et peinent à répondre aux nombreux besoins sanitaires du pays…

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