DOSSIER RWANDA GENOCIDE/INVITES JEAN PIERRE CHRETIEN CNRS/RENAUD GIRARD FIGARO
LE SOIR FR3 - 18/05/1994
Invités en plateau, Jean Pierre CHRETIEN historien au CNRS et Renaud GIRARD grand reporter au Figaro, s'expriment au sujet de la guerre et des massacres au RWANADA.
- Renaud GIRARD :"IL règne une odeur permanente de charogne, des cadavres gisent partout.. et il règne une ambiance de peur partout. Les Tutsis se cachent dans les faux plafonds des maisons, ils n'osent plus sortir. J'ai été arrêté à un barrage avec mon chauffeur Hutu, ils voulaient l'executer et finalement un homme l'a reconnu comme étant Hutu, je l'ai ramené chez lui, quand je suis revenu une demi heure plus tard ils avaient tués 4 hommes, et la population reste indifférente ".
- Jean Pierre CHRETIEN : "Tous les rwandais parlent la même langue, dans le passé les Tutsis ont été favorisés, c'était l'aristocratie qui a été favorisée par les belges. Après l'indépendance et la révolution Hutu, la république Hutu à maintenu ces clivages sur les papiers d'identités, dans les administrations il y a eut alors les privilèges réservés aux Hutus ..et tout cela a explosé après l'accident qui a couté la vie au président. Cette ouverture démocratique est dangereuse pour la faction présidentiellee..".
- Renaud GIRARD :"La FRance a soutenu le gouvernement Hutu, et a empêché le FPR de s'emparer de KIGALI..Il a été dit que des soldats français ont participé aux opératons de "nettoyage" aux cotés des soldats rwandais...".
- Jean Pierre CHRETIEN : "IL y a necessité de clarté politique pour parvenir à un accord et à la reconstruction du pays.".
- Renaud GIRARD : "On a essayé d'ouvrir des corridors humanitaires, les chefs de milices ont d'abord accepté puis au dernier moment ils ont dit non.".