Hier des explosions et des tirs ont retenti dans la capitale, Bujumbura, jusque tard dans la nuit. Le scrutin est boycotté par l’opposition qui dénonce “un simulacre d‘élection”. Le président sortant, Pierre Nkurunziza, brigue un troisième mandat jugé inconstitutionnel par ses détracteurs. Un mandat qu’il a néanmoins toutes les chances de remporter selon l’analyste Yolande Bouka.
“Le plus inquiétant, c’est qu’il existe une opposition armée qui est en train de lancer une offensive contre le gouvernement. Si des militaires, ou même l’armée burundaise, se divisent, il est possible que certains rejoignent l’insurrection. Nous assisterions alors à une escalade de la violence au Burundi qui pourrait, à terme, basculer dans une guerre civile”, prévient la chercheuse à l’Institut d‘Études de Sécurité.
L’annonce de la candidature de Pierre Nkurunziza a plongé depuis fin avril le Burundi dans une profonde crise politique, émaillée de violences qui ont fait plus de 80 morts.
Avec AFP et Reu