Les 15 premières minutes du film : "Philippe Garrel à Digne (Premier voyage) (1975) de Gérard Courant.
À l’occasion des 3èmes rencontres de Digne, Pour un autre cinéma, organisées par Pierre Queyrel (à qui ce film est dédié) et qui présentèrent une rétrospective de l’œuvre cinématographique de Philippe Garrel, ce film est la captation sonore des deux rencontres que le cinéaste fit avec le public des rencontres à l’issue de la projection de ses films "Le Lit de la vierge", "Le Révélateur", "La Cicatrice intérieure", "Un ange passe" et "Les Hautes solitudes".
Les deux interventions publiques de Philippe Garrel eurent lieu le 2 mai 1975 à l'issue de la projection de ses cinq films.
Philippe Garrel répond aux questions des spectateurs concernant ces cinq films et de deux autres films dont la programmation était prévue mais qui n'avaient pas pu être diffusés à Digne : "Marie pour mémoire" (1967) et "Athanor" (1973).
Il parle longuement de son travail avec sa compagne, la chanteuse Nico (interprète de sept de ses films, dont "La Cicatrice intérieure"), avec Pierre Clémenti (interprètre du "Lit de la vierge" et de "La Cicatrice intérieure") et avec Jean Seberg (interprète des "Hautes solitudes").
La discussion s'élargit pour traiter de films de cinéastes admirés par Philippe Garrel : "F For Fake" ("Vérités et mensonges") d'Orson Welles, "Tout va bien" de Jean-Luc Godard et Jean-Pierre Gorin, "The Chelsea Girls" d'Andy Warhol et du cinéma d'Ingmar Bergman.
Le champ de discussion englobe également les domaines de l'art et de la politique. Philippe Garrel parle de Daniel Cohn-Bendit, Andreas Baader, Sigmund Freud, Henri Langlois, Karl Marx, The Rolling Stones et Pablo Picasso.
Le film est illustré de nombreuses photos des films de Philippe Garrel, ainsi que des collages réalisés par Gérard Courant.
Pour un autre cinema was the perfect name for the cinema summit in Digne in 1975, which devoted a premature retrospective to Philippe Garrel. They considered his work was already sharp enough to produce an inner scar that traced a borderline with the Sixties. Courant registered Garrel’s dialogues in order to produce his first urgent film, the first of his essays inquiring the state of current cinema. As a synthesis for the 20th century, Garrel invoked his relationship with Freud, Henri Langlois, Orson Welles, Marx, The Rolling Stones, Godard, Warhol, Picasso and Bergman and draw a territory in that different kind of cinema also inhabited by Courant’s art. Four years later –as a sequel, and a first example of Courant’s series– there was another meeting with Garrel, where again the filmmaker adds names related to his sensitivity, such as Murnau, Von Stroheim, the Lumière brothers, Abel Gance, Polanski, Rivette; the writers André Breton and Gabriele d’Annunzio; and the actresses Anna Karina, Nico, Zouzou and Maria Schneider –three stars of his films.
Diego Trerotola
Le film est édité aux éditions L'Harmattan dans un coffret "Philippe Garrel par Gérard Courant" :
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=video&no=2424