Impassible, le regard fixe, Dylann Roof, vêtu d'un uniforme de prisonnier rayé, n'a montré aucune émotion devant les propos de la fille d'Ethel Lance, 70 ans, une des neufs victimes de la tuerie de Charleston. Le jeune homme de 21 ans, comparaissait par vidéo interposée depuis la prison, pour une audience de pure forme. Il risque la peine de mort, qui est toujours en vigueur en Caroline du Sud. Un peu plus tôt dans la journée, le suspect avait été inculpé pour l'assassinat de neuf personnes et possession d'arme en relation avec un crime violent.
Arrêté jeudi, il a reconnu devant la police être l'auteur de la pire tuerie raciste aux États-Unis depuis des décennies, en ouvrant le feu avec un pistolet automatique mercredi soir dans une église noire de Charleston.
Les hommages se sont multipliés face à ce que la justice américaine nomme "un acte de terrorisme intérieur". Une cérémonie a réuni Noirs et Blancs dans un stade couvert. Une cinquantaine de proches des victimes était aux premiers rangs. Barack Obama a affirmé quant à lui que la tuerie de Charleston montrait que le « fléau » du racisme est toujours présent aux États-Unis.