De l’extrême sud de l’Italie à la France, le musicien compositeur-interprète italien Antonio Castrignanò a fait danser au mois de mai Bourg-en-Bresse et Lyon, où nous l’avons rencontré. Entre passé et présent, la Pizzica, ou Tarantelle, de la région des Pouilles, transmet une tradition musicale centenaire, qui parle de travail dans les champs, de joie de vivre, et d’intégration.
“C’est une espèce de médicament, quelque chose de naturel. C’est le fruit d’un peuple, d’une communauté, qui a trouvé la façon de ne pas marginaliser les personnes qui avaient des problèmes, qui avaient un mal de vivre, et de les réintégrer dans la société, à travers un rituel – on va dire ‘chamanique’ – et à travers la danse d’une musique particulière : la ‘pizzica tarantata”, explique l’artiste.
Ayant déjà partagé l’affiche avec des artistes comme Goran Bregovic, Antonio Castrignanò est l’une des figures de proue d’un mouvement cherchant à relancer une musique née dans les champs, et aux tables des tavern