Le réseau "Sortir du nucléaire" a accusé le président français Nicolas Sarkozy de s'être livré à un "troc nucléaire injustifiable" en proposant colonel Mouammar Kadhafi de la technologie "en échange des infirmières bulgares".
Il a jugé "irresponsable" de fournir ce type de compétences au dirigeant libyen. "Certes, M Kadhafi a officiellement renoncé à un programme nucléaire militaire, mais ce dictateur est un habitué des revirements brutaux et des pratiques dissimulatoires", a-t-il ajouté dans un communiqué.
Interrogé sur ces reproches lors d'une conférence de presse, le chef de l'Etat a déclaré : "Ca n'a absolument rien à voir. Je tiendrai des réunions cet après-midi avec Bernard Kouchner (ministre des Affaires étrangères) et le Premier ministre pour préparer mon voyage mais il était très difficile de faire un accord alors même que je ne savais si les infirmières allaient être libérées. Ca n'a absolument rien à voir".
Nicolas Sarkozy doit se rendre mercredi en Libye avec Bernard Kouchner. "J'aurai l'occasion, demain (...) d'effectuer un déplacement politique (...) en Libye pour aider la Libye à réintégrer le concert des nations", a-t-il souligné.
La Libye cherche des sources alternatives aux matières fossiles pour sa production d'électricité. Elle envisage de recourir au nucléaire civil dans le cadre des procédures de l'Agence internationale à l'énergie atomique (AIEA).
Areva, leader mondial du nucléaire, a été approché par le régime de Tripoli pour faire une offre.
"On a bien été sollicité", a dit à Reuters un porte-parole du groupe français en ajoutant toutefois que rien ne pourrait se faire dans accord bilatéral et sans agréments internationaux.
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